Pour ce deuxième article, je vous propose de faire un petit tour des outils de base nécessaires à la pratique de la broderie japonaise traditionnelle.
Voici le
métier posé sur des
tréteaux, avec tous les outils à portée de main.
Sur le métier traditionnel, on coud l'ouvrage à broder afin de parfaitement le tendre dans tous les sens du tissu de soie. La broderie japonaise nécessite un tissu particulièrement tendu, bien plus que pour les petits tambours à broder, à cause de la tension et du poids exercés par les différentes techniques utilisées.
Le
poinçon, piqué en haut à droite de l'ouvrage, permet de torsader les fils de soie à partir d'un point fixe.
On peut regrouper tous les
outils nécessaires en les posant sur le papier de soie qui protège les parties non travaillées de la broderie.
La petite
poubelle en papier, très légère, peut être posée sur l'ouvrage, et est ainsi à portée immédiate.
On peut se faire plaisir en pliant de superbes petites boîtes en origami pour l'occasion (*^_^*).
Les
aiguilles sont piquées dans un carré de feutrine de laine, pour ne pas les oxyder. De la feutrine synthétique est trop abrasive pour ces aiguilles finement ouvragées.
Les aiguilles principales, ici la plus grosse traditionnellement utilisée, la n°10, sont fabriquées à la
main par un artisan japonais. Hélas, comme tous les vieux métiers trop spécifiques de la tradition japonaise, il devient de plus en plus difficile de trouver des artisans pour les fabriquer et le JEC commence à proposer des aiguilles hybrides, dont seule la finition est faite à la main.
La minuscule aiguille à droite est dite "
machine", car faite à la machine. Elle va servir à manier tous les fils très fins qui permettent de coucher notamment les fils métallisés sur l'ouvrage.
A côté est positionnée une pièce de 2 centimes d'euros pour bien se rendre compte de la finesse de ces aiguilles !
Voici les
ciseaux utilisés. Celui de gauche est la paire de ciseaux traditionnels japonais, pratiques pour couper au ras du fil et de la broderie. Celui de droite est une paire de ciseaux incurvée pour couper les ongles. Il est préférable d'utiliser celui-ci pour couper les fils métallisés afin de ne pas abîmer le tranchant des ciseaux japonais.
Enfin, l'outil indipensable à la pratique de la broderie traditionnelle japonaise, le
tekobari. C'est une sorte de poinçon effilé qui se profile en son premier tiers sur 4 côtés. Il est nécessaire pour lisser le fil de soie plat, mais aussi pour guider et maintenir le fil brodé dans la plupart des techniques.